L’économie et l’emploi dans le Grand Est : bilan mitigé au troisième trimestre 2024

Dans sa récente publication, l’Insee Grand Est dresse un tableau nuancé de la conjoncture économique régionale au troisième trimestre 2024. Si certains secteurs montrent des signes de résilience, d’autres restent confrontés à des défis persistants.

Une stabilité fragile de l’emploi salarié

L’emploi salarié dans le Grand Est demeure quasi stable, avec une hausse timide de 0,1 % par rapport au trimestre précédent, correspondant à environ 2 000 emplois supplémentaires. Cette stabilité masque toutefois des disparités sectorielles. Alors que l’industrie (-0,3 %) et la construction (-0,4 %) continuent de perdre des emplois, le secteur de l’hébergement-restauration affiche une hausse notable de 1 %, soutenu par une augmentation de la fréquentation estivale.

Au niveau départemental, les Vosges et la Marne se distinguent par une croissance de l’emploi salarié de 0,4 % et 1,1 %, respectivement, tandis que la Moselle accuse un recul de 0,5 %.

Intérim et chômage : des défis persistants

L’intérim poursuit sa tendance baissière avec une diminution de 1,6 %, soit une perte de près de 1 000 emplois sur le trimestre. Cette baisse est particulièrement marquée dans l’industrie (-4,2 %) et les services non marchands (-11,4 %).

Le taux de chômage, quant à lui, reste stable à 7,4 %, un niveau identique à la moyenne nationale. Toutefois, des écarts significatifs subsistent au sein de la région, les taux oscillant entre 6,5 % dans le Bas-Rhin et 9,9 % dans les Ardennes. 

Baisse des créations d’entreprises et hausse modérée des défaillances

Le nombre de créations d’entreprises dans la région chute de 5 % par rapport au trimestre précédent, retrouvant ainsi son niveau de 2023. Cette baisse touche l’ensemble des secteurs, notamment le commerce, le transport et l’hébergement-restauration (-6,4 %).

En parallèle, les défaillances d’entreprises augmentent de 1,2 % sur un an, un rythme plus modéré que la moyenne nationale (+3,3 %). Cette situation varie cependant fortement selon les départements : tandis que la Marne et la Meurthe-et-Moselle enregistrent des baisses notables, la Moselle et la Haute-Marne connaissent des hausses marquées.

Tourisme : une fréquentation en recul

Le secteur touristique, bien que dynamique en août, n’a pas échappé aux effets d’une météo capricieuse. Le Grand Est a enregistré 8,2 millions de nuitées au troisième trimestre, soit une baisse de 2 % par rapport à 2023. Si la fréquentation des hôtels haut de gamme progresse de 4 %, les établissements non classés enregistrent une baisse spectaculaire de 28 %.

F.Méline avec communiqué