Maternité de Remiremont : l’Ademat dénonce son déclassement et appelle à la mobilisation ce vendredi après-midi
Trois niveaux de compétences et d’équipements classifient les maternités : celles de niveau 1 pour des accouchements sans risque suite à une grossesse normale; celles de niveau 2 pour les naissances d’enfants dont la prématurité est supérieure à 33 semaines (un peu plus de huit mois), et qui possèdent donc un service de néonatalogie ou de soins intensifs néonatals sur place ou à proximité; et enfin celles de niveau 3 qui possède un service de réanimation néonatale et sont spécialisées dans le suivi des grossesses pathologiques ou multiples, celles présentant donc un risque pour l'enfant à naître (détresse respiratoire par exemple pour les grands prématurés, de moins de 33 semaines).
L’Ademat (Association pour la défense, le maintien, l'amélioration de la maternité et de l'hôpital de Remiremont) estime dans un communiqué que, “alors que le nombre d’accouchements augmente, la direction organise le déclassement de la maternité de Remiremont de niveau 2 en niveau 1. C’est sa fermeture pure et simple qui se profile à brève échéance. Fermer la néonatalogie, puis certainement la maternité, c’est dégrader la sécurité pour l’enfant mais aussi pour la mère en éloignant les femmes du lieu d’accouchement. Les accouchements à domicile ou dans les moyens de transports avec des accidents graves avant même d’accéder à une maternité seront inévitables… et cela va concerner une population de 100 000 habitants. (...) Les maternités de proximité seront remplacées par des usines à bébés près des CHU. Moins de garde, moins de médecins, moins de personnel... c’est le déménagement du territoire rural qui continue ! Le système de santé se délite de plus en plus avec la complicité bienveillante des éminences de l’académie de médecine. Les professeurs Hascoet et Morel préconisaient la fermeture de la maternité Remiremont en 2016 : ils resservent le même plat en 2023 sur tout le territoire national.
“Demain, il sera trop tard”
Habitants, élus, professionnels de santé, syndicats, associations, mutuelles, acteurs économiques et sociaux, parents et futurs parents du bassin de vie, réagissons : le conseil de surveillance de l’hôpital se réunissant ce vendredi 30 juin à 15 h, nous appelons à un rassemblement le plus massif possible devant l’hôpital juste avant, à 14h30. Le conseil de surveillance doit rejeter ce projet et s’opposer à cette nouvelle menace sur la maternité et la néonatologie. Il n’est pas une chambre d’enregistrement. Il doit agir et peser sur la direction, le ministère de la santé et l’ARS. Demain, il sera trop tard”.
Ludovic Bisilliat, photo d’archive
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