Affaire Lucas : les quatre adolescents poursuivis pour harcèlement relaxés par la cour d’appel de Nancy

Lucas avait 13 ans le 7 janvier dernier quand il s'est suicidé dans sa chambre. Dans son collège à Golbey, il se disait victime de harcèlement en raison de son homosexualité assumée.
Des faits de harcèlement pour lesquels quatre adolescents (deux garçons et deux filles) du même établissement avaient été reconnus coupables le 5 juin par le tribunal pour enfants d’Epinal, tribunal qui n'avait toutefois pas reconnu le “lien de causalité avec le suicide”. Les éventuelles peines devaient être fixées le 22 janvier prochain, ils encouraient jusqu’à 18 mois de prison.

Eléments de condamnation non constitués

Encouraient car courant juin, les quatre adolescents avaient fait appel de cette première décision de justice, rejetant en bloc les accusations de harcèlement, appel mis en délibéré que la cour d’appel de Nancy a rendu ce lundi : les quatre adolescents poursuivis ont été relaxés.
Selon l’avocate d’un de ces quatre adolescents, maître  Béatrice Founès,« la mort de Lucas demeure un véritable drame, la tentation de chercher des coupables est légitime, mais la cour d’appel a estimé que les éléments de condamnation n'étaient pas constitués ».
Une décision de justice que l’avocate estime « très importante » dans un contexte national d’actualité autour du harcèlement en général. Ce jeudi 9 novembre est d’ailleurs la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire, avec divers rendez-vous proposés, comme tous les premiers jeudis qui suivent les vacances de la Toussaint depuis 2015.

Pourvoi en cassation ?

L’affaire Lucas n’est toutefois pas close. Le parquet d’Epinal comme la maman de Lucas défendue par l’avocate spinalienne Catherine Faivre ont la possibilité de se pourvoir en cassation. L’un comme l’autre n’ont pour l’heure pas répondu à notre sollicitation.

Ludovic Bisilliat