Bourse du travail d’Épinal : c’est le début d’un “dialogue” entre la Ville et les syndicats

Publié le Vendredi 15 Septembre 2023

Le bâtiment du 4 rue Aristide Briand serait «fragile» et «vétuste», selon la mairie qui assure ne pas avoir les fonds pour le rénover. Des arguments invalidés par l’intersyndicale, locataire depuis 1963 et «déterminée à se battre» pour garder ses locaux.

 

«Jamais il n’a été évoqué l’insalubrité à ces réunions», affirme Franck Pattin, secrétaire départemental FO Vosges. C’est pourtant l’argument avancé par la Ville d’Épinal, propriétaire de la Bourse du Travail, qui accueille depuis 1963 les syndicats départementaux CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC et les syndicats territoriaux de la commune. Les locataires l’ont appris ce mardi en réunion avec la Ville : ils devront quitter le bâtiment. 

Selon les organisations, les explications de la Ville ne tiennent pas. Elles expliquent dans un communiqué s’être «subsituées» au propriétaire et avoir toujours entretenu les locaux de l’intérieur, sur leurs fonds propres.

Le bâtiment nécessite une réhabilitation complète, des travaux que la commune dit ne pas pouvoir supporter toute seule. «C’est un problème financier et de sécurité [...] À moyen terme, on ne pourra plus accueillir personne dans ce bâtiment, qui est un lieu emblématique, on l’entend», soutient Ghislaine Jeandel-Jeanpierre. La première adjointe, chargée de la cohésion sociale et des solidarités ajoute que le maire, Patrick Nardin, va demander le soutien de la Région, du Conseil départemental et de l’État. 

Si la Mairie a suggéré de transférer les syndicats municipaux à la Maison des associations, quai Magdeleine à Épinal, l’intersyndicale départementale n’a pas de solutions. Dans le même communiqué, tous affirment leur détermination à «tout faire pour rester au sein de [leur] bourse du travail, qui constitue un outil important pour [leur] permettre de mener [leurs] actions, de former les salariés et d'être à l'écoute des besoins de ces derniers.» Aucune échéance n’a été évoquée pour le moment. C’est le début d’un dialogue.

L. Hammouda (photo de couverture : manifestation contre la réforme des retraites à Épinal en 2023, archives VosgesTV)

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