Rétro de la semaine - Massacre d’agneaux à Zincourt

Massacre d’agneaux à Zincourt : une enquête en cours

Une scène d’une rare violence a été découverte ce mardi 11 mars sur une parcelle à Zincourt, près de Châtel-sur-Moselle. Jean-Louis Husson, éleveur, a retrouvé une grande partie de son troupeau décimée par balles. Sur les 41 agneaux présents dans le pré, 13 ont survécu, mais cinq d’entre eux sont encore grièvement blessés. Selon le vétérinaire, leurs chances de survie sont minces.

Un choc pour l’éleveur

« Ça ne m’est jamais arrivé. On m’a déjà volé des agneaux, un ou deux, mais jamais à cette échelle », confie l’éleveur, sous le choc. Cette attaque, en plus de représenter une perte tragique pour l’exploitation, risque d’avoir des répercussions sanitaires. « Si vous éliminez les jeunes, les brebis risquent de faire des mammites », explique-t-il, craignant une cascade de conséquences sur l’élevage.

Les tirs semblent avoir été effectués avec un petit calibre, vraisemblablement silencieux, ce qui expliquerait pourquoi personne dans le voisinage n’a rien entendu. « Pour pouvoir faire ça, il faut être équipé de matériel thermique, du matériel qui ne devrait pas circuler en dehors des personnes habilitées », s’inquiète l’éleveur.

Un acte de barbarie qui scandalise

Jean-Louis Husson a immédiatement porté plainte pour atteinte aux biens et acte de barbarie envers les animaux. « C’est soit un psychopathe, soit des jeunes qui s’amusent la nuit », suppose-t-il. L’affaire scandalise également la Chambre d’agriculture des Vosges, qui exprime son soutien à la famille Husson. « Il y a quand même une jeune qui a repris ce troupeau-là. Avec toutes les difficultés sanitaires actuelles, un événement comme celui-ci décourage les jeunes éleveurs de poursuivre leur activité », déplore un représentant.

L’exploitation Husson n’en est malheureusement pas à son premier acte de malveillance. En 2018, une vingtaine d’arbres fruitiers avaient déjà été volontairement abattus sur une autre parcelle.

Une enquête en cours

La gendarmerie a ouvert une enquête pour tenter d’élucider les circonstances de ce massacre. Sur les 270 bêtes que compte l’élevage, l’exploitation a déjà subi récemment des pertes avec la fièvre catarrhale ovine, qui a emporté une quinzaine de brebis. Un nouveau coup dur pour Jean-Louis Husson, qui craint de retrouver d’autres cadavres dans sa parcelle de 10 hectares.

L’émotion est grande dans le milieu agricole, où de nombreuses voix s’élèvent pour demander que les auteurs de cet acte soient rapidement identifiés et sanctionnés.