Réunion publique pour dire : Non au SNU le 11 janvier à Gérardmer
Le jeudi 11 Janvier à partir de 17h, avec le collectif « Non au SNU 88 » et la Libre Pensée 88, le Mouvement de la Paix du 88 organise une soirée à Gérardmer au Restaurant « le Gai Relais », 59 Bd de la Jamagne pour dire : NON au SNU (service national universel). Le libre penseur Luc Neuhauser animera une discussion sur le Service National Universel de 18H-20H.
Que signifie cette obsession du réarmement ?
Ce début d’année 2024 est marquée par les déclarations du président de la République et de plusieurs ministres sur la nécessité d’un « réarmement civique et moral » de la jeunesse. Que les membres du gouvernement prétendent donner des leçons de morale pourraient prêter à sourire !
Mais ce que cache ce « réarmement civique » est autrement plus sérieux : « Le sens du devoir, il n'est pas inné, il s'apprend, il se développe, il s'entretient. Et oui, le Service national universel permet cela. Nous devons nous rappeler que nous avons un destin commun, peu importe d'où l'on vient, où on habite, qui l'on est. » (Prisca Thévenot, Secrétait d’Etat à la Jeunesse et au SNU). C’est toujours le même roman : riche ou pauvre, exploiteur ou exploité?e, policier armé ou jeune discriminé, résident?e d’un quartier privilégié ou habitant?e d’une banlieue à l’abandon, chômeuse sans droit ou rentier, etc., nous aurions « un destin commun », les mêmes intérêts à défendre …
Nous refusons, dénonçons et combattons cette politique réactionnaire et le SNU qui la sert
Il y a aussi le « réarmement militaire », qu’illustre la loi de programmation 2024-2030 augmentant le budget des Armées, tous les ans, de 3 à 4 milliards d’euros, soit 413 milliards de dépenses militaires sur la période.
Colonialisme et impérialisme sont à l’origine de guerres dans plusieurs régions du monde (proche-orient, ukraine, ...) ; si nous soutenons la résistance des peuples opprimés, leur droit à vivre en paix et à l’autodétermination, nous savons que l’explosion des dépenses militaires ne servira pas ces buts ; bien au contraire.
Par ailleurs, les responsables militaires ne s’en cachent pas : ils espèrent que le SNU amènera plus de vocations militaires !
Nous refusons, dénonçons et combattons cette politique militariste et le SNU qui la sert.
« Je souhaite, en tant que secrétaire d'État à la Jeunesse et au SNU, que ce Service national universel devienne un passage républicain pour chaque jeune de notre nation. Donc oui, je souhaite qu'il soit généralisé», a indiqué, le 5 janvier, Prisca Thévenot.
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Nous, nous soutenons les jeunes qui s’engagent pour lutter contre le racisme, pour que cesse la destruction de la terre, pour défendre leur droit à étudier, pour le partage des richesses, pour le droit au logement, pour l’égalité des droits et contre les discriminations, etc. Nous refusons la militarisation de la société. « Donc, oui, nous refusons le SNU ! »
Le Service national universel que le gouvernement veut rendre obligatoire pour les jeunes de 16 ans
Une opération de soumission de la jeunesse : il s’agit d’inculquer un esprit d’obéissance aux règles, un respect absolu des normes… Règles et normes qui, pour la plupart, ne visent qu’à perpétuer les inégalités et injustices inhérentes à l’organisation actuelle de la société. Cette volonté de soumission passe aussi par un contrôle renforcé, notamment à travers la mise en fiches de tous les jeunes de 16 à 25 ans ; on sait comment ce genre de fichier peut être utilisé ! Volonté de soumission, enfin, car elle ne reconnaît comme « engagement » des jeunes que les dispositifs étatiques.
La remise en cause des droits des travailleurs et travailleuses : les jeunes du SNU seront utilisé/es pour remplacer des emplois aujourd’hui occupés par des employé/es qui ont un salaire, une convention collective ou un statut, la possibilité de s’organiser syndicalement, des droits individuels et collectifs. Avec le SNU, chaque année, 800 000 jeunes seront exploité/es, sans aucun de ces droits, pour des durées variables ; ils et elles seront très vivement encouragé.es à poursuivre leur « engagement volontaire » par un service civique, dans les mêmes conditions de précarité.
Des dépenses considérables : plusieurs milliards d’euros par an, selon les derniers rapports du Sénat. Ces milliards seraient bien plus utiles pour le service public de l’Éducation, qu’aux mains des militaires !
Le renforcement de la militarisation. Encadrement militaire, levée du drapeau, chant guerrier, uniforme, parcours du combattant, raid commando, etc. contribueront à l’endoctrinement des jeunes. La propagande visera à banaliser encore plus le rôle de l’armée, alors que celle-ci est en pointe dans la répression, sur le territoire français, dans les colonies et diverses régions du monde. Sans surprise, il n’est nullement question dans le programme de pacifisme, de non-violence, ni de remise en cause du rôle de l’armée.
Le gouvernement nous dit : Il faut que les jeunes s’engagent.
Mais c’est déjà le cas !
Ils et elles s’engagent pour lutter contre le racisme, pour que cesse la destruction de la terre, pour défendre leur droit à étudier, pour le partage des richesses, pour le droit au logement, pour l’égalité des droits et contre les discriminations, etc.
Ce n’est pas à l’État de les forcer à s’engager !
Comment peut-on parler d’apprendre la citoyenneté, lorsqu’on confie l’encadrement à l’armée (qui, par ailleurs, n’était pas demandeuse) ?
Non au SNU ! Abrogation du SNU !
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