Des trains de nuit neufs commandés : un pas en avant pour la Lorraine, mais des défis restent à relever

Vous trouverez ci-joint le communiqué de presse rédigé par le Syndicat CGT Cheminots de Toul, Neufchâteau et environs, l’ADURNE et le Groupe Local Greenpeace Nancy/Metz, en soutien au développement des trains de nuit en Lorraine.

Ce communiqué fait suite à l’annonce de la commande par l’État de nouveaux trains de nuit, publiée le 18 février 2025 au Journal Officiel de l’Union européenne.

L’État commande des trains de nuit neufs : les lignes transversales en liste d’attente par manque d’atelier de maintenance

L’État a officialisé mardi 18 février la commande de nouveaux trains de nuit, attendue de longue date. C'est une victoire pour les territoires desservis et les usagers, qui sont toujours plus nombreux : en 2024 près d’un million de voyageurs ont traversé la France en dormant.

Les 180 voitures couchettes commandées sont destinées aux lignes de nuit déjà existantes. Une option permet d’augmenter cette commande jusqu’à 340 voitures, ce qui permettra de déployer des trains de nuit région-région. En 2022, le chef de l’État a en effet annoncé la création de trains de nuit depuis Metz et Nancy vers Nice, vers Barcelone et vers Bordeaux, pour l’horizon 2030.

En 2023, un rassemblement avait eu lieu à la gare de Nancy pour demander l’ouverture de ces liaisons desservant Toul, Neufchâteau. Culmont Chalindrey et Dijon.

Alors que la ligne directe Nancy-Lyon a été relancée avec succès, la métropole du Grand Nancy vient de réitérer sa demande de liaisons directes vers la Méditerranée « L’objectif serait d’irriguer les villes du sud de la France : Marseille, Toulon, Nice d’un côté, Perpignan et Barcelone de l’autre », précise un élu.

Le ministère des Transports confirme : « il est effectivement envisagé des transversales, comme Bordeaux-Nice ou Metz-Nancy-Nice. Cela nécessiterait alors un second centre de maintenance. »

Un atelier de maintenance : prochaine étape pour déployer les trains de nuit

C’est un investissement peu connu du grand public : un atelier de maintenance est indispensable pour déployer les lignes de train. Le ministre des Transports Philippe Tabarot a confirmé à l’Assemblée Nationale « qu’il faut que pour les Trains d’Équilibre du Territoire soient prévus des centres de maintenance à proximité ». Or les trains de nuit actuels ne disposent que d’un unique atelier à Paris-Austerlitz, ce qui ne convient pas pour relancer les transversales.

A ce jour nous savons que Intercités serait prêt à édifier un nouveau centre de maintenance au sud de Lyon pour les trains intercités. Alors, pourquoi pas construire un atelier pour les trains de nuit et les trains intercités en Lorraine ou utiliser le technicentre de Culmont Chalindrey ?

Photo : Manifestation du 14 décembre 2023 en gare de Nancy