La verrerie de Gironcourt-sur-Vraine touchée par un plan social chez Owens-Illinois

Dans un communiqué, l'antenne syndicale locale de la CGT dénonce 26 emplois supprimés à Gironcourt-sur-Vraine. Le site vosgien d’Owens-Illinois (O-I), géant mondial de l’emballage en verre, est directement concerné par le plan de suppression d’emplois massif annoncé début avril. Ce sont au total 556 postes qui vont disparaître en France, dans le cadre de la stratégie « Fit to Win », qui vise à réduire drastiquement les effectifs européens.

Un contraste saisissant avec les annonces de 2024, que nous avions relayées lors d’un reportage consacré aux 55 millions d’euros d’investissement sur le site…

Si Gironcourt serait dixit la direction « seulement » touché par une restructuration, d’autres sites subissent des décisions plus sévères. L’usine de Vergèze va purement et simplement fermer ses portes, rayant 164 emplois. À Vayres, c’est le four 1 qui sera arrêté, avec 81 suppressions de postes. Reims, Puy-Guillaume et même le siège social sont également concernés.

« On sacrifie l’humain sur l’autel de la rentabilité », dénonce la CGT, qui s’indigne de voir des territoires industriels comme celui de Gironcourt fragilisés une nouvelle fois.

Le chiffre d’affaires de l’entreprise en France a pourtant augmenté en 2024 pour atteindre 800 millions d’euros, malgré une baisse des volumes. Les syndicats dénoncent un choix purement financier : préserver les marges pour les actionnaires, au détriment des salariés".

À Gironcourt, les suppressions de postes sont d’autant plus difficiles à accepter que le site incarne un savoir-faire industriel reconnu, avec des équipes qualifiées et investies.

« O-I n’est plus un acteur industriel responsable, ni sur le plan social ni sur le plan environnemental », alerte le comité d’entreprise européen.

Face à cette situation, la CGT appelle les salariés à se mobiliser et à ne pas céder à la résignation. Des réunions d’information seront mises en place pour décider ensemble des actions à mener.