Quel avenir pour l'audiovisuel public ? Jean-Jacques Gaultier a présenté le rapport de la mission d'information
Après plusieurs mois de réflexion et d'interrogation (200 personnes concertées), le député (LR) de la 4ème circonscription des Vosges Jean-Jacques Gaultier, accompagné du député de la Loire Quentin Bataillon, a présenté lors d'une conférence de presse à l'Assemblée Nationale mercredi les principales recommandations, notamment en matière de financement et de publicité concernant l'audiovisuel public.
Les deux parlementaires ont parlé d'un "statu quo (qui) sera mortifère" pour le service public. Jean-Jacques Gaultier parle d'un besoin d'une "révolution de l'audiovisuel public pour conserver sa spécificité, son indépendance et ce qu'il fait mieux que le secteur privé".
Parmi les propositions énoncées lors de la conférence de presse, on soulignera la volonté des deux députés que le gouvernement ne fasse pas un retour en arrière concernant la suppression de la redevance audiovisuelle. Autre proposition celle de supprimer les spots publicitaires sur tous les médias publics à partir de 20h30.
Pour les élus, "les Français ont été un peu trompés", concernant la publicité le soir. Si celle-ci est interdite entre 20h et 6h sur France Télévision, elle a été contournée avec des parrainages d'émission. Pour le vosgien, une différenciation est importante, " elle aurait notamment l'avantage de permettre au service public de se concentrer davantage encore sur ses missions, les chaînes étant soulagées de la course à l'audience et libérées d'une ressource aux évolutions incertaines. Conscients du manque à gagner induit par une telle mesure - estimé à 120 millions d'euros par an - les deux députés préconisent de compenser - "à l'euro près" - ces pertes par une fraction de la taxe sur les services numériques, dite taxe "Gafam".
"Les deux élus agitent le spectre d'une "budgétisation forcée" en 2025 si rien n'est entrepris. Ils ont d'ailleurs déposé une proposition de loi organique transpartisane, signée par chacun d'entre eux, dans le but de pérenniser l'affectation d'une fraction de la TVA, considérant qu'une ressource affectée est une "garantie d'indépendance". "
L. Buchler
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